En 1844, au sommet de sa gloire après le succès des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas fait l’acquisition d’un terrain de 9 hectares sur les coteaux de Port-Marly dans les Yvelines, loin du tumulte parisien.

Il demande au célèbre architecte Hippolyte Durand de lui construire, dans un parc aménagé à l’anglaise, un ch...

Il demande au célèbre architecte Hippolyte Durand de lui construire, dans un parc aménagé à l’anglaise, un château Renaissance, le château de Monte-Cristo, en face d’un pavillon gothique entouré d’eau, le château d’If.

Le château de Monte-Cristo est un bâtiment à l’image de son créateur : extraordinaire, onirique, exubérant. Sur les deux tourelles du château trônent impérieusement les initiales entrelacées d’Alexandre Dumas comme le signe impérial de sa consécration tant désirée.

Les façades sont entièrement sculptées et ornées de décors floraux, d’angelots et d’instruments de musique typiques de la Renaissance. Des médaillons représentant de grands auteurs dramatiques auxquels il s’associe ornent les fenêtres du rez-de-chaussée. Au milieu de ses pairs, le portrait de Dumas accueille les visiteurs. Sur le fronton, le blason avec trois aigles de la famille Davy de la Pailleterie, à laquelle appartenait Dumas, surmonté de la devise personnelle de l'auteur : « j’aime qui m’aime ».

Les travaux de gros œuvres sont achevés en décembre 1846 et le 25 juillet 1847, lendemain de son 45ème anniversaire, Dumas pend la crémaillère en présence de 600 personnes.

Le Château d’IF

Face au château de Monte Cristo, sur le haut du domaine à 100 mètres du château de Monte -Cristo, domine le château d’If, minuscule castel au style néogothique, que Dumas réservait à son travail d’écriture. Situé au milieu d'une petite pièce d'eau, son accès se faisait par un petit pont en pierre. Rosaces, colombages, font du pavillon un véritable décor de théâtre où l'écrivain met en scène son œuvre: sur les façades, 88 stèles des titres de ses œuvres antérieurs, des bas reliefs décrivant les scènes de ses romans vivent aux côtés des noms de quelques uns de ses héros.

Au rez-de-chaussée du château d’If se trouve le cabinet de travail de l’écrivain. Il s’y enferme dès le petit jour pour écrire en paix et y travaille de dix à quatorze heures par jour, interrompues à 11 heures par un déjeuner frugal posé sur un guéridon.